Résumé :
Un nouveau voisin à l’identité secrète et à l’obsession fatale…
Je savais que je n’aurais pas dû lui demander de m’accompagner.
Mon nouveau voisin est un modèle de contradiction : couvert de tatouages et d’une intensité débordante.
Il est attirant, mais distant, et chacun de ses mouvements calculés est dangereusement séduisant.
J’étais loin de me douter qu’il était en train de s’immiscer systématiquement dans tous les aspects de ma vie.
De se glisser sous mon armure protectrice.
Il m’a piégée comme un insecte dans sa toile avant de révéler sa véritable identité.
Et maintenant, il se tient devant nos familles et m’appelle sa future femme.
Il ne comprend pas que ma vie n’est pas si simple.
J’ai mes propres secrets, et son obsession à vouloir me revendiquer pourrait bien me faire tuer.
Mon avis :
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de rappeler que ce livre s’adresse à un lectorat averti en mesure de mettre une distance entre ce qui est présenté et la réalité. Ici, il n’est pas question d’une quelconque apologie de la violence ou des relations toxiques. Cette fiction décrit des relations évidemment problématiques, où la violence est omniprésente, la notion de consentement est inexistante. Cela dit, il ne s’agit pas de la juger ou de la comprendre (autant stopper les vagues avec ses mains), il s’agit d’apprécier (ou non) la façon dont l’auteur imagine cette histoire et la raconte avec ses tenants et ses aboutissants. Ses enjeux et ses dommages directs et collatéraux.
TW = Stalking, OTT possessive, mention of past S/A, generalized violence (not between MCs)
J’adore l’autrice, j’adore ce qu’elle parvient à proposer dans le registre de la romance dans l’univers de la mafia, dans sa version light (c’est elle qui le dit). Mais ici, ça n’a pas fonctionné pour moi. Même si elle parvient à désamorcer, avec toutes les pincettes féministes possibles, le trope du stalker reste pour moi un no-go.
Ici, elle fait revenir Sante (le frère de Renzo), l’ado turbulent envoyé en Sicile quelques tomes plus tôt, et le met face à Amélie (la sœur de Lina), une héroïne qui a tout d’une survivante. La combinaison des deux est surprenante mais instantanée : on est sur deux opposés qui s’attirent (anti-hero ft. good girl) avec un he falls first, and harder. Son arc narratif, même si un plot twist apporte une annonce majeure, reste peu intéressant (presque creux), alors que l’héroïne… wow ! Survivante d’un trafic d’êtres humains et d’une agression alors qu’elle était mineure, c’est une véritable masterclass. L’autrice la construit tout en aspérités et en méandres : elle est intense et vulnérable, sans jamais être fragile ni malléable.
Avec elle et son passé, l’autrice met un point final à son enquête sur la société, concluant ainsi intelligemment le fil qu’elle tissait depuis le premier tome.
Au plaisir.
Aux survivantes : On vous croit.Toujours. #MeToo.
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